L’association La Minais ne cesse de protester contre les coupes brutales que la ville opère depuis quelques années dans les espaces verts du quartier. En réalité la municipalité procède de la même façon sur la plus grande partie du territoire communal (le centre-ville semble davantage épargné) et elle l’explique par la nécessité de contenir les coûts d’entretien de ces espaces dont la surface est particulièrement importante à Sainte-Luce-sur-Loire.
Or les concepteurs de la ZAC de la Minais (la SELA) avaient fait de la qualité des espaces publics végétalisés un argument majeur d’attractivité du nouveau quartier. Ils avaient donc fait appel à une agence de paysagistes – Phytolab – qui avait conçu un programme ambitieux et attractif.
Mais en 2011 l’entretien de ces espaces a été rétrocédé à la ville… et la nouvelle municipalité élue en 2014 ne s’est jamais sentie concernée par des décisions qu’elle n’avait pas prises : la campagne d’éradication de tout ce qui est coûteux à entretenir sur le territoire communal a donc pris à la Minais un tour particulièrement spectaculaire et dramatique !
Après l’arrachage brutal des magnifiques parterres de cistes au printemps dernier (incompréhensible car ces végétaux demandent peu d’entretien), l’association La Minais avait demandé au maire d’être au minimum informée des projets municipaux de bouleversement du paysage végétal du quartier, avant qu’il ne soit trop tard.
C’est ainsi que, le 22 septembre 2017, des adhérents de l’association ont rencontré sur le terrain les responsables du service des espaces verts et des services techniques de la ville. Ces derniers ont proposé une sorte de partenariat à l’association, basé sur l’échange mutuel d’informations et la participation de personnes volontaires à l’entretien d’espaces végétalisés précis auxquels ils tiennent particulièrement – par exemple parce qu’ils habitent en face. En contrepartie cette participation des riverains rend possible, dans une certaine mesure, des plantations plus “qualitatives”.
Cette démarche originale fait évidemment l’objet de discussions à l’intérieur de l’association, notamment à l’occasion des réunions du conseil d’administration qui – rappelons-le – sont ouvertes à tous les adhérents. La signature d’un éventuel contrat de partenariat ne pourrait se décider qu’après un débat lors de la prochaine assemblée générale du 22 février 2018.
Mais, afin de voir si l’expérience est viable, quelques adhérents ont accepté à titre personnel de s’investir sur des parcelles précises de la façon suivante (voir plan) :
– (1) en participant à la plantation puis à la taille annuelle de rosiers emera sur les deux plates-bandes situées entre Naturéa et le grand plan d’eau
– (2) en faisant des propositions pour les joints des pavés des trottoirs réalisés par Nantes Métropole lors de l’autorisation du stationnement le long de la rue Olympe de Gouges (semis végétal approprié au lieu des herbes folles actuelles)
– (3) en peignant façon “arc en ciel” les lattes de la ganivelle située au sud de Naturéa à l’entrée du parc paysager
– (4) en participant à l’entretien des pieds de jasmin qui viennent d’être plantés le long des lattes de la ganivelle délimitant les cuves enterrées situées au bas de la rue de la Minais
– (5) en fleurissant librement certaines plates-bandes de trottoir en bas de la rue de la Minais côté Naturéa.
A chaque fois le service municipal encadre le chantier, fournit le matériel et assure l’arrosage initial. Les personnes volontaires œuvrent en groupe, dans la convivialité. A noter que quelques habitants du quartier procèdent de la même façon pour certaines parties des espaces publics situés devant leur maison individuelle.
Nous vous invitons à en discuter dès maintenant, soit en postant un commentaire en bas de cette page soit par tout autre moyen à votre convenance !